La crise rend bête et intelligent à la fois

Que se passera-t-il quand nous sortirons, un jour, de cette crise qui paralyse le fonctionnement « normal » du monde, dépassant tout ce que l’on pouvait imaginer ? Il y a ceux, invétérés, qui au plus profond d’eux-mêmes restent persuadés que tout reviendra comme avant, et il y a les autres qui se prennent à espérer qu’il n’en sera rien, que le choc est trop puissant, et que les mises en cause de facto qui interviennent aujourd’hui ne passeront pas à la trappe. L’histoire n’est jamais écrite à l’avance, ce truisme est de faible consolation, mais sait-on jamais ? « … Lire la suite

Un tout petit peu quand il faudrait beaucoup plus et mieux

Le monde ne tourne plus comme avant faute à une pandémie hors de toute proportion. Ses pics qui avaient été prématurément annoncés se révèlent être des mirages dangereux, et les précautions prises toujours plus insuffisantes. Que penser notamment d’une situation où, faute de prise en charge hospitalière des cas peu symptomatiques de l’infection, leur vie doit être partagée par leurs proches, sans parler du cas des infections asymptotiques non dépistées faute de campagnes de tests ?

Drôle de terrible époque

Heureusement, des valeurs sacrées sont sauvegardées dans ce monde ou tout fout le camp ! S’exprimant lors d’une conférence de presse, un haut fonctionnaire de Bercy a exprimé un véritable cri du cœur quand il a justifié le versement de dividendes aux actionnaires par les entreprises qui « doivent payer leurs fournisseurs. Et les actionnaires sont des fournisseurs de capitaux ». Une analogie singulière qui souligne combien il est coulé dans le moule.

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Entre protection sanitaire et de l’économie, un arbitrage effectué dans la confusion

De la récession à la dépression, il n’y a qu’un pas et il va être franchi, c’est désormais largement admis. Mais le constat ne s’arrête pas là, vu le chômage grandissant qui va s’en suivre. La consommation appelée à faiblir, la dépression s’approfondira. Pour toute réaction, un G20 virtuel convoqué aujourd’hui pour frapper les esprits annonce 5.000 milliards de dollars de mesures. C’est l’addition des plans existants et le chiffrage de mesures de toutes natures, dont des garanties de prêts. Aucune nouvelle mesure n’a été prise, cela porte un nom, l’esbroufe !

Les Cassandre finiront par avoir raison

Lorsque l’on est entré dans une grande crise, la synthèse devient difficile, c’est en soi un signal de son importance. L’interrogation principale portait sur la durée de la pandémie, elle s’est élargie à la profondeur de la récession dans laquelle l’économie mondiale est entrée et à l’ensemble de ses conséquences. L’économie connait partout un brutal coup d’arrêt et les prévisions de chute du PIB deviennent abyssales, comme celles du chômage qui en découlent.

La route est droite mais la pente est rude

Dépenser sans compter, c’est le nouveau mantra qui vaut aussi bien pour les banques centrales que pour les gouvernements. Mais comment procéder, sur qui peut-on compter pour le coup ? Chez les économistes, le débat est engagé. Ils privilégient l’implication des unes ou des autres, à moins que ce ne soit les deux à la fois. Mais ce n’est pas sans poser de sérieux problèmes, car chaque option a de fortes conséquences négatives.